Cataracte : définition

La cataracte : c’est quoi ?

La cataracte tient son nom du mot latin cataracta, la chute d’eau : c’était le moyen de décrire l’un des principaux symptômes de cette pathologie du cristallin, une vision devenant trouble comme si le patient se trouvait derrière une chute d’eau.

D’un point de vue médical, la cataracte désigne plus précisément une opacification du cristallin, la lentille interne de l’œil, qui perd en transparence.

Selon la localisation initiale de cette opacification, l’ophtalmologiste distingue ainsi différentes formes :

• La cataracte corticale, lorsque l’opacification cristallinienne affecte la périphérie ou cortex. C’est le plus souvent la forme débutante.
• La cataracte nucléaire, lorsque la perte de transparence touche le noyau central du cristallin (nucleus) ; c’est généralement une forme avancée.
• La cataracte nucléo-corticale, combinant les deux formes précédentes.
• La cataracte sous-capsulaire, localisée à la limite de l’enveloppe du cristallin.

Les causes de la cataracte : pourquoi le cristallin s’opacifie ?

La cataracte primaire reste souvent associée au vieillissement du cristallin, et donc à l’âge : il est vrai que la cataracte, dite autrefois sénile, s’avère la plus fréquente.

Mais ce n’est pas la seule cause de cataracte corticale ou nucléaire.

Causes principales de la cataracte

La cataracte primitive liée à l’âge reste de loin la plus fréquente, correspondant à la dégénérescence des fibres de collagène du cristallin.

Chez l’individu jeune, la transparence du cristallin est due à plusieurs facteurs : absence de vaisseaux sanguins, rareté des composés intracellulaires, disposition régulière des fibres collagéniques…

Chez l’individu mature, les fibres de collagène se désorganisent, tandis que des amas protéiques se forment entre ces fibrilles, causant la perte de transparence, pouvant débuter à partir de 60 ans. On estime que 75 % des patients de plus de 80 ans sont ainsi touchés, à des degrés divers, par une forme de cataracte.

D’autres causes de cataracte peuvent aussi se rencontrer, éventuellement chez des individus jeunes :

• La cataracte juvénile ou de l’enfant a des causes génétiques ;
• La cataracte induite, parfois appelée secondaire, survient suite à une maladie, type uvéite, hyperparathyroïdie, diabète : dans ce dernier cas, l’excès de sucre dans l’humeur aqueuse se transforme en sorbitol, créant un appel osmotique désorganisant les fibres du cristallin ; on réserve souvent le terme de cataracte secondaire à la cataracte pouvant se développer quelques années après une opération du cristallin.
• La cataracte iatrogène peut suivre une radiothérapie ou une corticothérapie à forte dose ;
• La cataracte traumatique est souvent unilatérale, suite à un choc sur l’œil : elle peut se développer plusieurs mois après le traumatisme initial.

Facteurs aggravant le risque de cataracte

Les travaux récents sur la cataracte prouvent que la transparence du cristallin nécessite un équilibre oxydatif optimal, si bien que tout facteur contribuant à la formation de radicaux libres favorise potentiellement l’apparition d’une cataracte précoce :

• Tabac (risque multiplié par 2 à 3) ou consommation régulière d’alcool ;
• UV, dont l’effet délétère sur le collagène est bien connu à La Réunion ;

Certaines amétropies, comme la myopie.

Cataracte : comment reconnaître les symptômes ?

La cataracte reste généralement une pathologie d’évolution lente, sur plusieurs années, marquée par une vision trouble sans gêne ni répercussion sur la santé. En l’absence de traitement, elle peut évoluer vers une cécité plus ou moins partielle.

Signes débutants de la cataracte : perception des couleurs

Les premiers signes de cataracte sont dus le plus souvent à la modification structurelle des fibres de collagène, sans réelle opacification visible.

Cette modification dans la transparence fait que les différentes ondes du spectre lumineux ne sont plus traitées de manière homogène, aboutissant à une perception des couleurs et des contrastes modifiée : le patient souffrant de cataracte débutante décrit généralement une image « jaunie », avec la difficulté à distinguer certaines couleurs entre-elles (noir, violet, bleu foncé…).

Des halos lumineux, en vision nocturne, sont souvent décrits.

Signes avancés de la cataracte : vision trouble

Progressivement, le sujet atteint de cataracte souffre d’une diminution de la vue, que ce soit pour la vision de près (lecture) que pour la vision de loin.

Les sensations de vision « floue », « trouble », « voilée » sont souvent rapportées, avec parfois l’existence de « tâches » opaques dans le champ de vision et de difficulté à apprécier les reliefs.

Cataracte : comment faire le diagnostic ?

Le diagnostic de la cataracte est en général facile.

Il peut être fait par le patient sur une forme avancée, tandis que le diagnostic précoce de la cataracte peut être effectué par le Dr ADAM à La Réunion, lors d’une simple consultation de routine.

Un simple examen à la lampe à fente / biomicroscope permet à un praticien d’objectiver les premiers signes de cataracte

D’autres examens sont fréquemment couplés à ce bilan de routine, comme une mesure de la pression oculaire ou un examen du fond de l’œil.

C’est pourquoi chaque patient senior devrait réaliser un bilan ophtalmologique, tous les uns à deux ans selon ses antécédents personnels et familiaux.

Cataracte : quel traitement choisir ?

Dès le diagnostic de cataracte, le Dr ADAM, ophtalmologiste à La Réunion, propose une surveillance régulière pour savoir comment et quand intervenir.

Une cataracte débutante n’est pas synonyme de chirurgie immédiate.

Traitement médical de la cataracte

Il n’existe pas de traitement médical de la cataracte. La chirurgie de la cataracte est le seul traitement possible mais reste très efficace avec des complications rarissimes.

Traitement chirurgical de la cataracte

L’opération de la cataracte reste le traitement de choix pour supprimer l’opacification du cristallin, dès que le patient en souffre dans sa vie quotidienne.

Cette chirurgie du cristallin peut se faire à tout âge, avec la possibilité de traiter en même temps une amétropie type myopie, presbytie, hypermétropie ou astigmatisme avec un implant intra-oculaire adapté.

Elle se fait généralement sous anesthésie locale par collyre, mais une consultation pré-opératoire avec un médecin anesthésiste reste recommandée.

Le prix d’une opération de la cataracte est remboursé par la sécurité sociale, dans la limite d’un plafond défini ne tenant pas compte des dépassements d’honoraires ni du choix d’une lentille intra oculaire premium, type implant multifocal ou torique.