Opération TransPKR
La photokératectomie réfractive, ou PKR, fut la première chirurgie proposée pour le traitement chirurgical de la myopie en 1989. Le Dr ADAM, chirurgien ophtalmologiste à La Réunion, explique pourquoi la photokératectomie transépithéliale ou TransPKR a redonné à la technique tout son intérêt, avec une chirurgie tout laser en un temps.
C’est quoi la photokératectomie réfractive transépithéliale ou TransPKR ?
Définition
La PKR, abréviation de photokératectomie réfractive, consiste en une chirurgie réfractive en deux temps, reposant sur le retrait (ectomie) d’une partie de la cornée (kerato) au moyen d’un laser émettant des photons amplifiés (photo).
Cette technique se fait en deux temps pour corriger un trouble visuel type amétropie (myopie, hypermétropie, presbytie, astigmatisme…) : le chirurgien retire d’abord la couche superficielle de la cornée, par un procédé chimique (solution alcoolisée) ou mécanique (scarificateur, kératome, brosse abrasive…), avant de retirer la couche stromale plus profonde.
La photokératectomie trans-épithéliale ou TransPKR utilise le même laser excimer pour retirer les deux couches de la cornée, épithéliale et stromale, d’où le terme de TransPKR en un temps.
Objectifs d’une opération des yeux au laser
Toute amétropie exprime une anomalie du système optique, constitué de deux lentilles : la cornée en superficie, et le cristallin en profondeur.
C’est pourquoi la stratégie en chirurgie réfractive peut choisir d’agir à deux niveaux :
- Soit en corrigeant la puissance réfractive du système lenticulaire interne, en remplaçant le cristallin ou en ajoutant un implant intra-oculaire additionnel ;
- Soit en remodelant le système lenticulaire externe, la cornée : c’est le but de la chirurgie des yeux au laser, afin de rectifier la courbure cornéenne selon un profil photoablatif idéal.
Objectifs d’une photoablation cornéenne
La cornée, lentille externe transparente, s’avère constituée de deux couches tissulaires :
- L’épaisseur épithéliale, superficielle, fait 10% du total : comme pour l’épiderme cutané, l’épithélium cornéen peut se régénérer par processus cicatriciel. Détruire la surface épithéliale pour remodeler la cornée serait donc inutile, avec régénération du tissu originel.
- L’épaisseur stromale représente 90% de l’épaisseur de la cornée, avec une composition faite de fibrilles de collagène entrelacées. C’est la couche remodelée dans toute chirurgie réfractive au laser.
Pour retirer la couche épithéliale de surface et accéder au stroma (désépithélialisation), le chirurgien spécialiste de la vision utilise un laser excimer pour les deux étapes, différenciant la technique TransPKR de la PKR classique.
Photokératectomie réfractive transépithéliale : à qui s’adresse la TransPKR ?
La TransPKR s’envisage comme opération des yeux au laser, lorsque le LASIK est contre-indiqué et que le chirurgien spécialiste de la vision souhaite une technique plus raide et plus automatisée qu’une simple PKR.
Indications de la TransPKR pour une opération des yeux au laser
Pour un chirurgien spécialiste de la vision, la TransPKR garde son intérêt sur des cas précis :
- Amétropies légères à modérées, type myopie jusqu’à -3 D ou astigmatisme jusqu’à 2D ;
- Cornée relativement fine ou légèrement irrégulière ;
- Sujet jeune susceptible de subir des chocs cornéens (sport, profession…)
- Cornée potentiellement fragile (kératocône infra-clinique, cicatrice cornéenne…)
- Nécessité de traitement associé type PKT
La TransPKR présente quelques avantages sur le LASIK : c’est une opération des yeux au laser sûre et simple, n’utilisant qu’un seul laser excimer et offrant des résultats similaires à prix souvent plus faible.
Contre-indications à la chirurgie réfractive TransPKR
La technique TransPKR n’est pas envisageable chez les patients mineurs ou les sujets avec une amétropie évolutive. Une cornée trop mince ou trop irrégulière, sont aussi des contre-indications de la TransPKR.
Technique TransPKR : comment se passe la chirurgie ?
Toute photokératectomie réfractive transépithéliale se réalise en bloc opératoire, dans une clinique spécialisée où opère le Dr ADAM, chirurgien ophtalmologique à La Réunion. Cette chirurgie réfractive se réalise en ambulatoire : le patient opéré doit ensuite se faire raccompagner, car sa vision trouble interdit la conduite quelques jours.
Avant la technique TransPKR
Le patient n’a pas besoin d’être à jeun, car l’œil est insensibilisé localement par un collyre d’oxybuprocaïne. Le patient est mis en position allongée, tête immobilisée perpendiculaire au laser. Pour conserver la paupière ouverte, un écarteur type blépharostat est positionné. Le patient est appelé à suivre le point vert d’une mire.
Durant la technique TransPKR
Dans un premier temps, le chirurgien ophtalmologiste active le eye-tracking pour tenir compte des mouvements oculaires involontaires. Il effectue la désépithélialisation par photoablation au laser excimer en paramétrant sa fluence.
Pour déterminer la profondeur, le Dr ADAM peut choisir deux stratégies :
- Choisir une valeur sur-mesure, si l’épaisseur cornéenne a été évaluée précisément lors du bilan réfractif par pachymétrie ultrasonique ou OCT ;
- Choisir une valeur standard de 55 microns au centre, partant du fait que 70 % des patients ont un épithélium central de moins de 55 mm.
Le laser excimer est paramétré sur une fluence différente pour la couche stromale, remodelée ainsi en quelques secondes. Dans un dernier temps, l’œil est rincé avec une solution physiologique.
La pose d’une lentille protectrice durant 3 à 5 jours protège pour une bonne cicatrisation. Au total, l’opération TransPKR dure environ une dizaine de minutes pour opérer les deux yeux par laser.
Après la technique TransPKR : les suites normales
La cicatrisation cornéenne se manifeste par de légères brûlures avec inconfort visuel. Immédiatement après la TransPKR, le patient voit sa vision améliorée, mais avec un voile. Le flou et les douleurs augmentent dans les heures après la chirurgie, avec un pic dans les 24/48h. L’essentiel de la cicatrisation est achevé en 48 heures, avec une très bonne récupération visuelle en 5 à 10 jours, définitive en 2 à 4 semaines.
Quels sont les risques de la technique TransPKR ?
Le haze est une complication inflammatoire spécifique de la PKR, plus rare semble-t-il en TransPKR (0,3 à 3 % des cas).
Les autres complications éventuelles sont celles propres à toute chirurgie réfractive : halos lumineux en vision de nuit, correction imparfaite, infection oculaire…
En faisant appel à un chirurgien ophtalmologiste maîtrisant la technique TransPKR en chirurgie réfractive, le taux de satisfaction est généralement supérieur à 98 %.
Autres techniques de chirurgie
LASIK
Chirurgie réfractive au laser qui corrige la vision en remodelant la cornée sous un capot cornéen préalablement découpé.
Implants PHAKE
Lentilles intraoculaires placées devant le cristallin pour notamment corriger la myopie, l’astigmatisme ou l’hypermétropie.
PresbyLASIK
Le PresbyLasik est une chirurgie laser qui corrige la presbytie en remodelant la cornée pour permettre une vision nette.
PKR
La PKR est une chirurgie au laser qui corrige la vision en remodelant la cornée après retrait de l’épithélium.
PRELEX
Chirurgie qui remplace le cristallin clair par un implant multifocal pour corriger la presbytie et les amétropies sans laser.
Un doute ? Besoin de conseils ?
Le Docteur ADAM est à votre écoute pour évaluer votre situation, vous conseiller et vous proposer une solution adaptée.

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